THE CRISIS OF MODERN SOCIETIES: TWO WOMEN FIGURES IN THE FILMS OF GODARD AND SOTTSASS (1967–1972).
(2024)

[ENG] Towards the end of the thirties, MoMA staged the exhibition Italy: The New Domestic Landscape (1972), a high point in Italian industrial and experimental production that acknowledged the explosive and theoretically ambitious six to eight years of radical Italian design. Ettore Sottsass was one of the guest designers at this radical exhibition, and he produced the Microenvironnement project and the accompanying film. This period also saw the emergence of large housing estates, an architecture representative of modern societies that the radicals targeted and criticised. The film-maker Jean-Luc Godard documented them in 1967 in a film entitled Deux ou trois choses que je sais d’elle.

Designer and filmmaker Ettore Sottsass and Jean-Luc Godard are two emblematic figures of their twentieth-century disciplines. At the heart of a booming European consumer society and in the midst of the Cold War, their two films, through two female characters in crisis, question industrial society and, by necessity, the issues and raison d’être of functionalist design.
In the light of recent criticism of male gaze in cinema, we can only note or attempt to analyse their position on women. If the dissertation wishes to question the possible transfers by directors between confining societies and trapped women, films and directors can perhaps take an ambiguous position that the writing questions.

Do Juliette and Vanessa, filmed by Jean-Luc Godard and Ettore Sottsass in 1967 and 1972, reflect a state of crisis in modern Western society?

To read the online PDF : here

LA CRISE DES SOCIÉTÉS MODERNES: DEUX FIGURES FÉMININES 
DANS LE CINÉMA DE GODARD ET SOTTSASS (1967-1972).
(2024)


[FR] Vers la fin des trente glorieuses a lieu au MoMA l’exposition Italy: The New Domestic Landscape (1972). Un point culminant dans la production industrielle et expérimentale italienne qui met en lumière les six à huit années explosives et ambitieuses du design radical italien sur le plan théorique. Parmi les designers invités de cette partie radicale, Ettore Sottsass, réalise le projet Microenvironnement ainsi que le film qui l’accompagne. Cette période est témoin de l’émergence des grands ensembles dans les villes et leurs banlieues, une architecture représentative des sociétés modernes que les radicaux ciblent et critiquent. Le cinéaste Jean-Luc Godard les documente en 1967 dans un film : Deux ou trois choses que je sais d’elle

Designer et cinéaste, Ettore Sottsass et Jean-Luc Godard, sont deux figures emblématiques de leur discipline au xxe siècle. Au coeur d’une société de consommation européenne en plein essor et lors de la guerre froide, leurs deux films questionnent à travers deux personnages féminins en crise, la société industrielle et interrogent les enjeux et la raison d’être du design fonctionnaliste. On ne peut que remarquer ou tenter d’analyser au prisme des critiques récentes sur le male gaze au cinéma leur position sur la femme. Si le mémoire souhaite questionner les transferts possibles par les réalisateurs entre sociétés enfermantes et femmes piégées, films et réalisateurs peuvent peut-être prendre une position ambiguë que l’écrit questionne.

Juliette et Vanessa filmées par Jean-Luc Godard et Ettore Sottsass dans les années 1967 et 1972, traduisent-elles un état de crise des sociétés modernes occidentales ?

Pour lire le PDF en ligne : ici